LANDRU


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Landru séduisait des femmes seules, souvent veuves, en faisait généralement ses maîtresses avant de les isoler de leurs proches puis de les assassiner

De petites escroqueries pour commencer

Landru fut d'abord un escroc. Dès avant 1900, il se livra à de petits trafics, souvent basés sur l'escroquerie au cautionnement : il embauchait des gens qui, comme cela se faisaient à l'époque, laissaient à leur employeur une caution en gage de la qualité de leur travail. Puis il disparaissait avec l'argent. Il avait appris cette technique en étant lui-même escroqué de la sorte dans les années 1890. Il se lança aussi dans la vente de bicyclettes, qu'il vendait dans toute la France et pour lesquelles il demandait un versement de 30 % d'acompte. Acompte avec lequel il disparaissait aussi. En 1909, il inaugura l'escroquerie féminine: séduire une femme et lui voler ses économies.

Landru en 1919 (archives de la Préfecture de Police de Paris).

Plusieurs fois reconnu par ses victimes, il fit trois séjours en prison entre 1904 et 1912. Selon la loi de l'époque, ayant été trois fois condamné à plus de trois mois de prison, il savait qu'une nouvelle condamnation le relèguerait au bagne, sans doute en Guyane, d'où il ne reviendrait jamais. Il devait donc perfectionner ses méthodes et ne pas laisser de témoin qui aurait pu l'envoyer à sa fin.

L'organisation de crimes presque parfaits

Début 1914, il mit en place une organisation méthodique : il attirait à lui par des annonces matrimoniales des femmes, généralement veuves et cherchant à se refaire une situation. Il analysait les courriers de réponse à ses annonces en fonction de la fortune prévisible des intéressées. Il sélectionnait ainsi des femmes ayant peu de relations et une petite fortune. Celles qui tombaient dans ses filets avaient généralement peu d'instruction et exerçaient de petits métiers. Leur fortune était toute relative.

Une annonce matrimoniale publiée par Landru, sous le nom de Deroy, le 9 mars 1917 dans le journal "L'écho de Paris".

Grand séducteur malgré un physique ingrat, il arrivait sans trop de peine à les séduire, en faisait ses maîtresses puis leur proposait le mariage. Usant de subterfuges divers, il faisait en sorte qu'elles se brouillent avec leurs familles, afin que celles-ci ne s'inquiètent pas de leur disparition.

Identités multiples

Afin de brouiller les pistes, il se faisait passer pour un industriel originaire du nord de la France, alors occupée par les Allemands, raison pour laquelle il avait perdu son usine. Pour la même raison, il ne lui était plus possible de récupérer certains papiers. Il fit miroiter à certaines une belle vie aux colonies, à d'autre un poste de consul en Australie. Bien entendu, il n'usa pas de son vrai nom, mais d'une panoplie assez variée : Frémyet, Guillet, Dupont, Diard...

Résidences secondaires à Vernouillet et Gambais

Toujours pour brouiller les pistes, il changeait régulièrement de domicile à Paris et Clichy. Il louait par ailleurs des maisons à la campagne, si possible isolées. En 1914 et 1915, il loua un pavillon à Vernouillet (aujourd'hui dans les Yvelines), puis à partir de 1915 la célèbre "Villa Tric" à Gambais. Il les y invitait, les assassinait puis rentrait seul à Paris. Les moyens utilisés pour les assassinats et la disparition des corps sont demeurés inconnus. On pense qu'il incinérait les parties reconnaissables des corps, têtes et mains notamment, et qu'il se débarrassait du reste. Il assassina ainsi 3 femmes à Vernouillet ainsi que le fils de l'une d'elles, et 7 à Gambais. La série s'acheva par son arrestation par la police le 12 avril 1919 à son domicile parisien.

Le domicile parisien de Landru en 1919, au 76 rue Rochechouart. Il y habitait un 3 pièces au premier étage.

Le pavillon de Vernouillet (maison sombre au centre) où il officia en 1914 et 1915.

Le pavillon de Gambais, isolé au milieu des champs, où il fit sept victimes entre 1915 et 1919. La cheminée de la cuisine est l'une des deux petites cheminées dans la dépendance située à droite.

Vue depuis le terrain situé à l'arrière. La cuisine est située dans la dépendance à gauche.

 


La biographie "Landru : les crimes étaient presque parfaits" est disponible à l'achat (2020, 340 pages, 21x15 cm, avec l'étude détaillée des archives de l'enquête et du procès), 28 € TTC.



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