LA CUISINIERE DE LANDRU A GAMBAIS


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Peut-être la cuisinière la plus célèbre au monde

 

Le rôle de la cuisinière de Landru ne fut compris que plus de deux semaines après son arrestation, lorsque l'on procéda à une perquisition et fouille approfondie dans le jardin de la villa de Gambais. La présence d'os calcinés, dont certains furent identifiés comme devant être d'origine humaine, orienta les enquêteurs vers l'hypothèse que Landru pouvait avoir brûlé les corps de ses victimes. 

Landru avait loué le pavillon en décembre 1915. Aussitôt, il se fit livrer par un quincaillier de la ville voisine de Houdan une cuisinière d'un modèle courant, fabriquée par les Fonderies de Sougland, dans l'Aisne. Contrairement aux idées reçues, il s'agissait d'une cuisinière de petite taille, 70 cm de large, alors que le catalogue en proposait des bien plus grandes. Le foyer ne permettait pas d'y placer des objets de plus de 40 cm de long, ce qui imposa à Landru de procéder au préalable à un découpage de ses victimes en petites parties.

La cuisinière de Landru, dans le coin de la cuisine. Photographie prise lors de la perquisition du 29 avril 1919.

Le catalogue d'époque (archives du procès Landru), fourni par le quincaillier lors de l'enquête. Landru acheta le modèle de droite, avec charbonnier, et choisit le type 5 (70 cm de large, contenance de la chaudière : 8 litres). La cuisinière coûta 138 francs.

La cuisinière, présentée comme pièce à conviction du procès Landru, le 22 novembre 1921.

Un modèle de même type, en vente en 2019 sur Le Bon Coin...

Un modèle d'un type voisin, fabriqué par Briffault-Renauld à Lunéville

La cuisinière fonctionnait remarquablement bien. Landru lâcha même à l'une de ses conquêtes "elle marche si bien, on brûle tout ce qu'on veut dedans". Toutefois, la faible température du foyer, quelques centaines de degrés, bien inférieure à celle d'un incinérateur, faisait qu'il s'échappait des odeurs nauséabondes de graisses à moitié brûlées, odeurs remarquées par les villageois, malgré l'isolement de la maison. Sept personnes passèrent par cette cuisinière entre 1915 et 1919.

En juin 1919, à la demande du juge Bonin, on procéda à des essais de combustion dans cette cuisinière : une tête de mouton coupée en deux fut réduite en 35 minutes, et un gigot de 7 kg disparut en 1 h 15, le tout en ajoutant très peu de charbon.

Caricature d'époque de Landru devant sa cuisinière (Le Petit Journal Illustré, 13 novembre 1921).

On pense aujourd'hui que Landru découpait de ses victimes les parties pouvant être identifiées, têtes et mains notamment, ainsi que les parties qui pouvaient entrer dans le foyer de la cuisinière. Elles étaient découpées et incinérées à plein feu dans le foyer. Les cendres résultantes étaient brisées et enterrées dans diverses parties du jardin. Quant aux parties restantes du corps, le tronc notamment, elles étaient selon toute vraisemblance immergées dans les étangs environnants ou enterrées en forêt. Mais rien ne put être réellement prouvé.

Quelques ossements des victimes de Landru, provenant du jardin de Gambais, photographiés dans l'un des rapports d'expertise. Les morceaux ne mesurent que quelques centimètres. Les experts ont pu montrer que leurs formes correspondaient à une anatomie humaine et non à des animaux.

  


La biographie "Landru : les crimes étaient presque parfaits" est disponible à l'achat (2020, 340 pages, 21x15 cm, avec l'étude détaillée des archives de l'enquête et du procès), 28 € TTC.



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